Crise politique en Corée du Sud et refroidissement des relations entre la Chine et le Cambodge.

Image: Le président sud-coréen suspendu Yoon Suk-yeol assiste à une audience de son procès en destitution, le 13 février 2025. (© Jeon Heon-Kyun/ AFP via Getty Images)

Les dynamiques politiques en Asie du Sud-Est sont actuellement marquées par des évolutions majeures. En Corée du Sud, la sage politique initiée par la tentative manquée du président de la Corée du Sud, Yoon Suk-yeol d’imposer la loi martiale en décembre 2024. La cour constitutionnelle devra décider dans les prochains mois la destitution du président. En cas de destitution, de nouvelles élections auront lieu et l’opposition représentée par le parti démocratique serait bien placée pour la gagner. Le Parti démocratique étant pour un rapprochement avec la Corée du Nord, une victoire électorale pourrait avoir des effets sur la géopolitique régionale.

En parallèle, il semble avoir un refroidissement des relations entre le Cambodge et la Chine. La Chine a beaucoup investi au Cambodge ces dernières années et les pays étaient très proches, cependant les pays se sont un peu éloignés ces derniers temps. D’un bord, le premier ministre, Hun Manet, a été formé aux États-Unis à l’académie militaire West Point et se méfie un peu de la Chine. De l’autre côté, la Chine semble réduire ses investissements au Cambodge, car cela commence à leur revenir cher, alors que la situation économique semble plus être la priorité du Parti communiste chinois.

Dans cette entrevue accordée à Radio VM, Dominique Caouette, spécialiste des affaires politiques asiatiques, analyse les implications de ces événements pour la politique régionale et internationale. Il met en lumière la situation politique en Corée du Sud et ses futurs liens avec la Corée du Nord avec la possible destitution du président et une possible victoire du Parti démocratique aux élections suivant la possible destitution du président, ainsi que le refroidissement des relations entre le Cambodge et la Chine qui pourrait modifier l’équilibre géopolitique de la région.